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Client léger Rangee LT500

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Après plusieurs années de service, il est temps de remiser au placard le vieux Pentium 4 qui me sert de pare-feu. Je l'avais déjà montré à une époque dans une vidéo.

Il s'agit d'un PC standard au format mini-tour ATX avec 3 cartes réseau PCI (dont 2 uniquement servaient).

Avec le temps la poussière rentre et se dépose un peu partout. On peut utiliser un spray dépoussiérant/soufflette (dehors) ou bien un pinceau pour déloger le plus gros complété d'un aspirateur (en intérieur).

L'alimentation est à haut rendement car l'ordinateur est allumé H24.

Et voici par quoi il va être remplacé. Il s'agit d'un mini-PC de type client-léger de la marque Rangee, une firme allemande comme feu Maxdata, spécialisée dans ce genre de machines. Je l'ai acheté d'occasion sur le coin coin.

Le gain de place est assuré ! Mais pas que puisque ce mini-PC consomme également 2x moins d'électricité tout en étant suffisamment puissant.

Lorsque j'ai ouvert mon ancien PC j'ai pu constater que le socle du ventirad a 2 tiges de cassées sur 4. Je l'avais déjà remplacé par un modèle acheté sur eBay. Visiblement ce n'est pas costaud à la longue.

Le modèle que j'ai pu dénicher est le LT500 qui est alimenté par un adaptateur secteur 12V. La carte mère comporte 2 ports RJ-45 (ethernet), c'est pour cela qu'il y a deux étiquettes blanches. Une pour chaque adresse MAC. Comme les 6 premiers caractères sont identiques cela signifie que le fabricant est le même, en l’occurrence AsRock.

Derrière on retrouve toute la connectique qu'il faut pour de la bureautique simple.

Dedans on a une carte mère de type Mini-ITX et une alimentation sur la droite. Dans le fond on remarquera un petit haut-parleur (amplifié) monté avec les moyens du bord. C'est très compact.

L'alimentation de type pico-PSU ne possède pas de condensateur de marque mais semble correcte. Le modèle est ES60 (AS60 sur l'étiquette), j'imagine une 60 watts de puissance.

Malgré des stickers un peu partout, la carte mère est une AsRock Industrial IMB-A180-H. Un modèle classique et assez récent avec de l'USB 3.0.



Seul 1Go de RAM est fourni par défaut mais on peut mettre bien plus.

La partie stockage est assurée par un petit DOM SATA de marque Apacer d'une capacité de 8Go. Amplement suffisant pour une distribution de type pare-feu. Un Linux Mint a été installé dessus par l'ancien propriétaire. Dommage que ce ne soit pas Rangee OS (le linux personnalisé de la marque), car hélas la firme ne donne accès à ses ISO qu'à ses clients via courriel au support pour obtenir un compte sur leur serveur FTP. D'après les captures d'écran dans la documentation, cela ressemble à une surcouche graphique simplifiée (adaptée aux débutants) avec des modules payants (RDP, VPN, etc...).

Le port SATA de données ne fournissant pas d'alimentation, celle-ci est amenée par un adaptateur Molex.

De l'autre coté, sous l'étiquette, une puce flash Micron 29F64G....

Le petit haut-parleur de fortune (avec un event s'il vous plait !).

Le petit module d'amplification, le circuit intégré en bas à gauche a ses inscriptions effacées. C'est un montage un peu grossier même si fonctionnel, que je vais retirer, pas besoin de ça pour une machine réseau (utilisation détournée). La carte mère embarque déjà un buzzer.

En tout cas, au montage les gugus ont pas mal forcé sur le vernis de blocage (vert). Il y en a partout ! Sur les vis, les fils et les connecteurs. Cela rend le démontage plus compliqué (obligé de forcer un peu plus que la normale).

Au départ je pensais que la fente en façade était pour y glisser des cartes, mais il n'y a pas d’électronique derrière. Pour autant il semble quand même que ce soit une option compte tenu du découpage bien profilé de la tôle.

J'ai sorti la carte mini-ITX puisque je dois remplacer le ventilateur qui est grippé et devenu bruyant (autant changer également la pâte thermique au passage). Des ventilateurs de 4cm se trouvent sur le web. Il est à noter que le ventilateur du SoC n'est pas branché au bon endroit. Le connecteur CPU-FAN est de l'autre coté de la carte, mais il est en 4 broches (PWM) et si on mets un ventilateur 3 broches dessus, il tournera toujours à fond (non-régulé). Ici il est connecté sur le connecteur CHASSIS-FAN à 3 broches pour pouvoir être régulé directement en tension, ceci afin de faire moins de bruit. Un contournement auquel j'ai du procéder moi aussi par la suite après m'en être aperçu.



Résultat final :

Le BIOS est de 2014, il est UEFI, on peut forcer la mise en route après le retour du secteur en cas de panne de courant.

Le SoC est un AMD GX-420CA, un 4 cœurs à 2.0Ghz (le plus gros SoC disponible de 1ère génération Kabini) avec partie graphique HD8400 intégrée. Les 128Mo partagés peuvent être ramenés à 32Mo dans le SETUP afin de gagner un peu de mémoire.

Choix d'une distribution


Jusqu'à présent sur mon Pentium 4 tournait IPCOP qui est basé sur Linux. Bien qu'il me convienne, il n'est plus maintenu depuis plusieurs mois et son interface fait un peu vieillotte. Il existe plusieurs "produits" sur le marché : ClearOS, pfSense, OPNsense, IPFire, Smoothwall, etc... dont certains basés sur BSD (Unix).
J'en ai retenu deux, les plus connues et pour lesquelles une grosse communauté existe : pfSense et OPNsense (son fork). D'après un comparatif sur le net, les deux distributions proposent les mêmes services et leurs performances sont égales. Certains ont déjà été confrontés à ce dilemme (et ici aussi). C'est bonnet blanc et blanc bonnet. Elles fonctionnent également en machine virtuelle pour les intéressés.

Installation de pfSense


L'installation de pfSense via le boîtier émulateur de lecteur de CD externe Zalman ZM-VE400 en USB3.0, donc ça va vite.

L'installation est en anglais mais il y a un assistant.

Par la suite c'est un jeu de questions-réponses pour la configuration rudimentaire des interfaces.

Un menu éternel s'affiche par la suite pour configurer et commander. Puis ensuite il faut se rendre sur l'interface d'administration WebGUI pour continuer la configuration et superviser. Voir la doc officielle.