APC Smart-UPS 1000 - Remplacement des batteries
Encore un remplacement de batteries pour ce vieil onduleur de 1999, bientôt 20 ans la bête.
Pour ce qui est du symptôme : l'UPS ne tient pas lorsque le secteur est coupé, tout ce qui est relié derrière s'éteint et lui aussi. Quand on le rallume une fois le secteur revenu, il fait un test de tenue sur batterie d'une dizaine de secondes normalement, mais qui ici ne tient pas. La LED rouge de défaut batterie s'allume.
Cela n'empêche pas pour autant l'onduleur de "fonctionner" (laisser transiter le secteur) par contre la LED rouge indique que vous êtes sans filet en cas de problème. Le plus drôle dans tout cela c'est quand même le bargraph de LED à droite qui indique que les batteries sont correctes, chargées à fond. Bizarre donc.
Allez, on sort l'onduleur se son emplacement et la poussière qui va avec. Il s’agit d'un appareil relativement lourd, il y a un gros transfo à l'intérieur, du métal épais et deux batteries.
Dernier remplacement fait en 2013, soit il y a 4 ans, en effet peut-être que les batteries sont nazes.
Pour les sortir, il faut souvent retirer les deux visses de dessous, sinon ça bloque.
Les batteries ne sont pas chaudes, pas gonflées, ni gondolées, ni percées. Au moins celles-là ont eu le mérite de mourir "en silence", ce qui est rare pour du semi no-name (Remco). Il est plus préférable de faire confiance à du CSB, Panasonic ou encore Yuasa comme marques. Évitez le cheapo.
Au passage on vérifie le fusible de 60A. Ici il n'est pas coupé.
Un petit test des batteries au multimètre, 13.2V à vide. Comme j'ai déjà pu l'expliquer en vidéo, il faut toujours tester une batterie avec une charge pour vérifier son état. Les 13.2V doivent s'écrouler au moindre appel de courant fort demandé par l'onduleur.
Tant qu'on y ait, un petit nettoyage intérieur. Admirez la longueur de certains fils (le blanc et le noir), il y a juste ce qu'il faut comme longueur pour que se soit relié à la carte de puissance. 2 cm de plus pour avoir du jeu sans se faire chier au remontage n'auraient pas été du luxe.
En fait j'aime bien cet onduleur car c'est un modèle professionnel (d'époque 98/99 certes) qui embarque une petite carte logique. Cette carte est en option vendue comme module.
Il s'agit d'un mini-ordinateur pratique pour manager l'onduleur à distance et assurer une supervision. Il dialogue avec le microprocesseur central de l'onduleur. L'onduleur possède deux niveaux d'extinction. Quand on appuie sur le bouton OFF de la façade pour l'arrêter la carte continue de fonctionner avec la batterie interne jusqu'à épuisement pendant plusieurs jours. Ce qui permet de couper le courant aux équipements reliés à l'onduleur et de le rallumer à distance. Un second appui prolongé sur OFF le fait basculer en état d'extinction totale, la carte Web n'est plus alimentée.
La carte comporte un firmware qui est capable de faire tourner une partie réseau. Elle peut répondre au protocole SNMP et héberge une interface Web. Par ce biais on peut arrêter l'onduleur à distance, faire des tests, connaitre la consommation courante, programmer des tests automatiques, notifier par mail, voir les états, etc...
Le moindre événement est tracé :
Sur la carte, il y a d'abord une partie réseau 10Base-T. A droite le PCA EPE6150G qui est le transfo d'isolation pour le port RJ-45. A gauche un CI AMD AM79C961AVC, un contrôleur Ethernet ISA.
Ici nous avons la puce Flash hébergeant le microprogramme, une AM29E800BT de 1Mo et à droite la RTC. C'est la même chose que les composants DALLAS DS1287 des vieux PC mais en plus petit et en beaucoup mieux, puisque c'est un modèle SNAPHAT (SNAP-HAT), en traduction moisie cela donnerait "chapeau remplaçable".
L'image suivante donne l'explication, contrairement à une puce DALLAS toute moulée, ici le quartz et la pile lithium sont dans le boitier jaune séparé et toute la logique reste soudée. Pratique non ?
Pour la suite on retrouve un Micro Processing Unit (MPU) 16bits AMD Am186ES–40VC cadencé à 40Mhz donc. C'est un CPU mais avec des fonctions en plus, l'équivalent de nos SoC modernes, destiné pour des solutions embarquées. A coté ses deux puces de RAM HY628100B de 128Ko chacune, soit 256Ko de RAM au total.
Revenons à nos moutons avec la carte principale, partie puissance à gauche et logique à droite.
La carte de commande bourrée de LEDs. Remarquez qu'APC a encore abusé de la réduction des coûts, une pauvre nappe blanche sans connecteur relie les deux cartes. Impossible de les séparer sans dessouder. Vachement pratique !
La partie logique. Dans la mesure où il y a quelques condensateurs électrolytiques dedans, je n'ai pas pu m'empêcher de les contrôler par précaution, tant que c'est ouvert. J'ai déjà eu des problèmes de la sorte avec d'autres onduleurs, de plus ça chauffe pas mal ici (la carte étant située sur le dessus, la chaleur stagne) et c'est un appareil allumé H24, donc il souffrent plus que la moyenne.
Au final, RAS, ils sont OK, j'ai quand même entrepris de tous les remplacer histoire de voir venir.
N'oubliez pas que l'onduleur comporte des gros condensateurs encore chargés. Même sans secteur et sans batterie.
Une petite résistance de décharge 1Kohm 10W rendra l'appareil inoffensif en l'espace de quelques instants.
Avant d'aller acheter des batteries neuves, j'ai fait le test avec celles de mon Smart-UPS 800. Les tests concluants, l'onduleur fonctionne normalement. Comme l'indiquait la LED rouge, les batteries étaient bien à remplacer.
Du coup je suis allé chercher des batteries neuves à la boite à piles. 84 euros pour deux Yuasa NP12-12 neuves évidemment. De quoi être tranquille quelques temps.
Ne pas oublier de marquer la date de mise en service des batteries...
On remet le tout à sa place. Et voilà une histoire qui finit bien.
Pour ce qui est du symptôme : l'UPS ne tient pas lorsque le secteur est coupé, tout ce qui est relié derrière s'éteint et lui aussi. Quand on le rallume une fois le secteur revenu, il fait un test de tenue sur batterie d'une dizaine de secondes normalement, mais qui ici ne tient pas. La LED rouge de défaut batterie s'allume.
Cela n'empêche pas pour autant l'onduleur de "fonctionner" (laisser transiter le secteur) par contre la LED rouge indique que vous êtes sans filet en cas de problème. Le plus drôle dans tout cela c'est quand même le bargraph de LED à droite qui indique que les batteries sont correctes, chargées à fond. Bizarre donc.
Allez, on sort l'onduleur se son emplacement et la poussière qui va avec. Il s’agit d'un appareil relativement lourd, il y a un gros transfo à l'intérieur, du métal épais et deux batteries.
Dernier remplacement fait en 2013, soit il y a 4 ans, en effet peut-être que les batteries sont nazes.
Pour les sortir, il faut souvent retirer les deux visses de dessous, sinon ça bloque.
Les batteries ne sont pas chaudes, pas gonflées, ni gondolées, ni percées. Au moins celles-là ont eu le mérite de mourir "en silence", ce qui est rare pour du semi no-name (Remco). Il est plus préférable de faire confiance à du CSB, Panasonic ou encore Yuasa comme marques. Évitez le cheapo.
Au passage on vérifie le fusible de 60A. Ici il n'est pas coupé.
Un petit test des batteries au multimètre, 13.2V à vide. Comme j'ai déjà pu l'expliquer en vidéo, il faut toujours tester une batterie avec une charge pour vérifier son état. Les 13.2V doivent s'écrouler au moindre appel de courant fort demandé par l'onduleur.
Tant qu'on y ait, un petit nettoyage intérieur. Admirez la longueur de certains fils (le blanc et le noir), il y a juste ce qu'il faut comme longueur pour que se soit relié à la carte de puissance. 2 cm de plus pour avoir du jeu sans se faire chier au remontage n'auraient pas été du luxe.
En fait j'aime bien cet onduleur car c'est un modèle professionnel (d'époque 98/99 certes) qui embarque une petite carte logique. Cette carte est en option vendue comme module.
Il s'agit d'un mini-ordinateur pratique pour manager l'onduleur à distance et assurer une supervision. Il dialogue avec le microprocesseur central de l'onduleur. L'onduleur possède deux niveaux d'extinction. Quand on appuie sur le bouton OFF de la façade pour l'arrêter la carte continue de fonctionner avec la batterie interne jusqu'à épuisement pendant plusieurs jours. Ce qui permet de couper le courant aux équipements reliés à l'onduleur et de le rallumer à distance. Un second appui prolongé sur OFF le fait basculer en état d'extinction totale, la carte Web n'est plus alimentée.
La carte comporte un firmware qui est capable de faire tourner une partie réseau. Elle peut répondre au protocole SNMP et héberge une interface Web. Par ce biais on peut arrêter l'onduleur à distance, faire des tests, connaitre la consommation courante, programmer des tests automatiques, notifier par mail, voir les états, etc...
Le moindre événement est tracé :
Sur la carte, il y a d'abord une partie réseau 10Base-T. A droite le PCA EPE6150G qui est le transfo d'isolation pour le port RJ-45. A gauche un CI AMD AM79C961AVC, un contrôleur Ethernet ISA.
Ici nous avons la puce Flash hébergeant le microprogramme, une AM29E800BT de 1Mo et à droite la RTC. C'est la même chose que les composants DALLAS DS1287 des vieux PC mais en plus petit et en beaucoup mieux, puisque c'est un modèle SNAPHAT (SNAP-HAT), en traduction moisie cela donnerait "chapeau remplaçable".
L'image suivante donne l'explication, contrairement à une puce DALLAS toute moulée, ici le quartz et la pile lithium sont dans le boitier jaune séparé et toute la logique reste soudée. Pratique non ?
Pour la suite on retrouve un Micro Processing Unit (MPU) 16bits AMD Am186ES–40VC cadencé à 40Mhz donc. C'est un CPU mais avec des fonctions en plus, l'équivalent de nos SoC modernes, destiné pour des solutions embarquées. A coté ses deux puces de RAM HY628100B de 128Ko chacune, soit 256Ko de RAM au total.
Revenons à nos moutons avec la carte principale, partie puissance à gauche et logique à droite.
La carte de commande bourrée de LEDs. Remarquez qu'APC a encore abusé de la réduction des coûts, une pauvre nappe blanche sans connecteur relie les deux cartes. Impossible de les séparer sans dessouder. Vachement pratique !
La partie logique. Dans la mesure où il y a quelques condensateurs électrolytiques dedans, je n'ai pas pu m'empêcher de les contrôler par précaution, tant que c'est ouvert. J'ai déjà eu des problèmes de la sorte avec d'autres onduleurs, de plus ça chauffe pas mal ici (la carte étant située sur le dessus, la chaleur stagne) et c'est un appareil allumé H24, donc il souffrent plus que la moyenne.
Au final, RAS, ils sont OK, j'ai quand même entrepris de tous les remplacer histoire de voir venir.
N'oubliez pas que l'onduleur comporte des gros condensateurs encore chargés. Même sans secteur et sans batterie.
Une petite résistance de décharge 1Kohm 10W rendra l'appareil inoffensif en l'espace de quelques instants.
Avant d'aller acheter des batteries neuves, j'ai fait le test avec celles de mon Smart-UPS 800. Les tests concluants, l'onduleur fonctionne normalement. Comme l'indiquait la LED rouge, les batteries étaient bien à remplacer.
Du coup je suis allé chercher des batteries neuves à la boite à piles. 84 euros pour deux Yuasa NP12-12 neuves évidemment. De quoi être tranquille quelques temps.
Ne pas oublier de marquer la date de mise en service des batteries...
On remet le tout à sa place. Et voilà une histoire qui finit bien.